Pourquoi je n’arrive pas à perdre du poids?

J’ai plusieurs de mes clients qui ont eu une prise de poids et qui n’ont aucune idée de comment elle est survenue. Et pourtant, ceux-ci n’ont pas changé leur alimentation ni l’exercice qu’ils pratiquent.

Dans cet article, j’aborderai 8 facteurs qui influencent le poids afin de mieux comprendre les fluctuations corporelles et du fait même de constater sur quels aspects tu as réellement du pouvoir.

1. La génétique

   Savais-tu que 70% à 80% de la variabilité du poids dans une population sont expliquées par la différence génétique? C’est pas mal ça! Et la génétique, malheureusement, ce n’est pas quelque chose que l’on contrôle..

2. L’épigénétique

   C’est quoi ça? Et bien, c'est l'expression de nos gènes dans l’environnement, c’est à dire, comment le corps répond à son environnement. Environnement qui présentement est de plus en plus en abondance alimentaire, qui encourage la surconsommation et qui offre des aliments ultras transformés.

   Il serait donc possible qu'il y ait une adaptation plus grande chez certaines personnes expliquant une plus grande prise de poids chez ces individus contrairement à d’autres.

3. L’âge

   Il n’y a pas si longtemps, la science affirmait que l’âge était l’un des facteurs influençant le métabolisme de base. Cependant, puisque la science est en évolution, une récente grande étude a démontré que l’âge a très peu d'impact. 

   Notre métabolisme se stabilise à 20 ans jusqu’à 60 ans. Ce n’est seulement qu’après 60 ans, que le métabolisme baisse graduellement, soit d’environ 0,7% par an. Cette diminution se fait indépendamment de la perte de muscle et de gras. 

4. La composition corporelle

   Les muscles sont plus énergivores que le gras. En d’autres mots, être plus musclé augmente la dépense énergétique au repos. Par kg, on perçoit une dépense de 13 à 16 kcal pour les muscles contrairement à 4,5 kcal pour le gras. 

   Cela veut donc dire que si vous vous entraînez et que vous voyez qu’il n’y a pas de perte de poids sur la balance (que le chiffre ne diminue pas), cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune progression.

   En effet, les muscles, en plus d'accroître la dépense énergétique, sont moins volumineux que le gras, ce qui veut dire que 2 personnes d’un même poids peuvent avoir un “look” complètement différent. 

5. L’adaptation du métabolisme suite à une activité physique

   Les gens qui pratiquent le même entraînement depuis des années font une grave erreur. 

   Garder le même programme peut être plus simple ou plus économique, mais combien moins efficace sur vos résultats que ce soit en prise de masse musculaire qu’en perte de gras. 

   Pourquoi? Et bien, parce que le corps s’adapte. Il devient plus efficace lors de son entraînement, dépense moins d’énergie (kcal), a moins de progrès musculaire (prise de masse et force) et donc aucun progrès ne résulte de cet entraînement. D’où l’importance de changer son programme d’entraînement de façon à viser une progression et non un plateau.

   C'est pour ça que je vous recommande mon amie et collègue Gabrielle.   

6. La maladie :

   Être malade apporte souvent des répercussions sur le poids. Que ce soit une perte de poids liée à un manque d’appétit ou une prise de poids reliée à un ralentissement du métabolisme. 

   Dans les deux cas, cette variation n’est pas signe de prise en main ou de laisser-aller. Les variations pondérales sont souvent hors de notre contrôle. 

7. La prise de médicaments :

   Certains médicaments ont comme effet secondaire la prise de poids, tandis que d'autres, la perte de poids. Je ne pourrais vous expliquer tous les mécanismes cachés derrière cette conséquence, car je ne suis pas experte des médicaments, comme le sont les pharmaciens. 

   Ce que je peux vous dire c’est que certains jouent sur l’appétit (en l’augmentant ou en la diminuant) et d'autres sur le métabolisme (en l’augmentant ou en le diminuant). 

   Sachez qu’il est possible de limiter les effets de prise/perte de poids durant votre traitement. Omettre de prendre un traitement de peur que son poids fluctue serait une grave erreur selon moi. La santé mentale ou physique prévaut sur l’apparence physique chez NutriAction.

8. Les diètes et le poids Yo-yo

   Faire à répétition des diètes où l'on voit son poids descendre puis remonter, puis descendre, puis remonter, puis.. Vous voyez où je veux en venir : le Yo-yo. Il n'y a rien de bon là-dedans. 

   Souvent, à chaque tentative, lorsque le poids remonte, il va monter plus haut de là où vous avez commencé. Quoi de plus frustrant, décourageant et démoralisant.

   Jouer avec son poids fait fluctuer les hormones, la composition corporelle et augmente la difficulté à perdre du poids de plus en plus.

Comme tu peux le voir, il y a de nombreux facteurs qui influencent le poids et je ne les ai pas tous nommés afin d'abréger le texte. 

Il faut savoir que certains sont modulables, alors que d'autres non. Miser sur ce que tu peux changer et accepter ce que tu ne peux pas changer est une étape importante dans la gestion du poids.

Si tu veux de l'aide pour la gestion de ton poids, il est important de t'encadrer d’une bonne équipe et d’avoir l’information juste pour éviter de te nuire.

Références :

Friedman, J. Causes and control of excess body fat. Nature 459, 340–342 (2009). https://doi.org/10.1038/459340a

Pontzer, H., Yamada, Y., Sagayama, H., Ainslie, P. N., Andersen, L. F., Anderson, L. J., ... & IAEA DLW Database Consortium §. (2021). Daily energy expenditure through the human life course. Science, 373(6556), 808-812.

O’Hara, L., & Taylor, J. (2018). What’s Wrong With the ‘War on Obesity?’ A Narrative Review of the Weight-Centered Health Paradigm and Development of the 3C Framework to Build Critical Competency for a Paradigm Shift. SAGE Open, 8(2). https://doi.org/10.1177/2158244018772888